Maladie parodontale chez le chien : comment la soigner correctement ?

27 octobre 2025

Un chien sur quatre présente des signes de maladie parodontale avant l’âge de trois ans. Pourtant, la plupart des atteintes passent inaperçues jusqu’à l’apparition de complications irréversibles. Contrairement à une croyance répandue, le tartre visible ne constitue pas le principal danger : l’infection s’installe en profondeur, bien avant que la mauvaise haleine n’alerte.

L’absence de douleur manifeste retarde souvent la prise en charge, alors que chaque semaine compte pour préserver l’intégrité des dents et des gencives. Les solutions existent, à condition d’agir dès les premiers signes.

La maladie parodontale chez le chien : comprendre un problème fréquent mais sous-estimé

La maladie parodontale chez le chien avance sans bruit et pourtant, elle fait des dégâts. Cette affection figure parmi les plus courantes que les vétérinaires retrouvent en consultation. Elle ne s’arrête pas à une simple rougeur sur la gencive : c’est toute l’architecture qui porte les dents qui se trouve menacée, du tissu gingival à l’os alvéolaire. Tout démarre le plus souvent par une discrète gingivite : les gencives s’irritent sous l’effet d’une plaque dentaire qui se pose en quelques jours. L’absence de soins transforme la plaque en tartre, qui accentue l’inflammation, et la situation évolue vers une parodontite bien plus inquiétante.

Une fois la parodontite installée, le phénomène ne fait que s’aggraver : perte d’os, dents qui bougent, puis finissent par tomber. Et le danger ne s’arrête pas à la bouche : les bactéries sont capables d’atteindre des organes vitaux, comme le cœur ou les reins.

Le tableau est encore plus lourd pour certains chiens : les races de petite taille – Chihuahua en tête – n’ont pas de chance, leurs dents rapprochées favorisent la colonisation bactérienne. L’alimentation molle, un brossage oublié ou une dentition peu régulière compliquent parfois la donne.

Les chiffres donnent le vertige : au-delà de trois ans, plus de 80 % des chiens présentent au moins un signe de maladie parodontale. Une vague silencieuse, qui impose une attention active, pas seulement pour la santé bucco-dentaire mais pour le bien-être général de nos fidèles compagnons.

Quels signes doivent alerter sur la santé bucco-dentaire de votre chien ?

Pour repérer une affection bucco-dentaire, il faut être attentif. La plupart du temps, un chien ne manifeste presque rien face à une douleur dentaire. Pourtant, certains signaux devraient mettre la puce à l’oreille. L’haleine fétide, parfois très prononcée, s’invite généralement avant toute gêne visible chez l’animal.

La couleur et l’aspect des gencives révèlent d’autres indices : elles rougissent, gonflent, deviennent sensibles et saignent par moments, surtout au repas. Certains chiens changent leur façon de manger, délaissent les croquettes, réclament de la nourriture plus molle et deviennent moins enclins à ce que l’on touche leur museau.

Voici les signes concrets à surveiller chez votre chien :

  • Mauvaise haleine persistante
  • Gencives rouges, gonflées ou qui saignent
  • Dents qui bougent ou semblent déchaussées
  • Douleur lors des repas ou à la mastication
  • Changements dans l’appétit ou le comportement alimentaire

La vigilance doit être renforcée sur les chiens à risque, comme ceux de petite taille ou au museau court. Avant même trois ans, on croise déjà des soucis de mobilité dentaire ou d’abcès. Le tartre, identifiable à ces dépôts tenaces jaunes ou bruns collés à la gencive, reflète une plaque dentaire ancienne. Un chien qui laisse tomber ses croquettes, mange plus lentement ou boude ses repas ne le fait jamais sans raison : il est probable qu’il ressente une gêne, voire une douleur.

Soins vétérinaires et traitements efficaces : ce qu’il faut savoir pour bien agir

Le traitement de la maladie parodontale chez le chien suit une démarche rigoureuse. Tout part du cabinet vétérinaire : examen minutieux de chaque dent, vérification de la mobilité, état des gencives. Lorsqu’il le juge nécessaire, le vétérinaire demande une radiographie pour évaluer les atteintes invisibles à l’œil nu.

Dès qu’une affection bucco-dentaire est détectée, le premier réflexe est un détartrage. Réalisé sous anesthésie générale, il permet de retirer plaque et tartre accumulés. Si le problème a affecté la structure profonde, une chirurgie parodontale devient incontournable : parfois pour stopper la maladie, parfois pour extraire les dents trop atteintes. Pour éviter la récidive ou contrôler la douleur, le vétérinaire prescrit le plus souvent des antibiotiques ou des anti-inflammatoires adaptés.

Prenons un exemple : un caniche de cinq ans, suivi régulièrement, peut conserver l’ensemble de sa dentition alors qu’un même animal, sans contrôle, perdra plusieurs dents et verra sa qualité de vie se dégrader rapidement. La discussion avec le professionnel ne doit laisser place à aucun doute : chaque aspect compte, du choix du protocole à l’adaptation de l’alimentation, en passant par la fréquence des suivis. Une gestion personnalisée permet de préserver, sur la durée, la santé bucco-dentaire du chien.

Jeune propriétaire brossant les dents de son chien dans la cuisine

Des gestes simples au quotidien pour prévenir la maladie parodontale

Pour limiter la maladie parodontale chez le chien, la régularité paie. Le brossage des dents reste le geste le plus efficace. Brosser avec du matériel dédié, adapté à la mâchoire canine, ralentit la formation de la plaque dentaire et retarde l’apparition du tartre. Pour ceux qui n’aiment pas ou qui refusent la brosse, d’autres pistes sont possibles.

En complément ou en alternative, ces solutions aident à prendre soin des dents de votre chien :

  • Des jouets à mâcher bien choisis, qui agissent mécaniquement sur le tartre pendant les jeux ou la mastication.
  • Des friandises dentaires spécifiques, qui favorisent un nettoyage régulier de la bouche.
  • Le choix d’une alimentation adaptée, en misant sur des croquettes sèches plutôt que des aliments humides pour réduire les résidus.

Ne sous-estimez pas la consultation annuelle chez le vétérinaire pour un contrôle. Ce rendez-vous permet de repérer en amont une gingivite ou une parodontite débutante, et d’adapter les conseils selon la race, l’âge ou la fragilité individuelle, notamment chez les chiens de petit format ou à la dentition serrée.

Installer ces habitudes ne relève pas d’une révolution : ce sont les gestes quotidiens, ajoutés les uns aux autres, qui font la différence et évitent à votre animal de mauvaises surprises adaptées. Vigilance et persévérance forment la meilleure défense contre les pertes de dents ou les pathologies plus graves. Pas besoin de miracle, simplement de constance.

Préserver la santé bucco-dentaire d’un chien, c’est veiller à lui garantir le goût du jeu, le plaisir du repas… et la liberté de mordre dans la vie, tout simplement.

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