Un chat ne lit pas les étiquettes. Pourtant, chaque jour, des millions de propriétaires se fient à des emballages colorés et à des promesses alléchantes, persuadés d’offrir le meilleur à leur félin. La réalité, elle, se niche dans la liste des ingrédients et les détails souvent occultés des croquettes industrielles.
Des vétérinaires dressent un constat sans fard : derrière les mentions séduisantes comme « riche en viande », trop de croquettes cachent une part importante de protéines animales peu valorisantes. Le seuil fixé par l’Europe à 14 % de viande permet d’afficher « poulet » sur un paquet, alors que la proportion réelle varie énormément d’une marque à l’autre. Les céréales et additifs, omniprésents, obscurcissent encore la compréhension des acheteurs. Face à ces promesses d’authenticité, beaucoup peinent à cerner la véritable qualité de ce qu’ils servent à leur chat.
Nul ne peut ignorer Ultima. La marque trône dans la grande distribution et annonce des recettes équilibrées, étudiées pour répondre aux besoins du chat moderne. Mais les garanties annoncées se heurtent aux analyses et retours d’expérience : difficile, finalement, de trancher sur la qualité réelle des croquettes Ultima, tant les avis sont nuancés.
Comprendre les besoins nutritionnels des chats pour bien choisir leurs croquettes
Impossible de le réduire à un petit chien : le chat, c’est le carnivore pur. Son organisme réclame d’abord des protéines animales de qualité. Elles ne se contentent pas de nourrir, elles bâtissent les muscles, renforcent l’immunité et participent à l’énergie vitale du félin, qu’il vive en appartement ou guette la moindre proie.
Mais un bon taux ne suffit pas. Deux indicateurs font foi pour juger une croquette : le rapport Protido-Phosphorique (RPP) et le rapport Protido-Calorique (RPC). Un RPP satisfaisant évite la surcharge des reins d’un animal déjà prédisposé aux problèmes rénaux. Le RPC, lui, indique la part de protéines dans l’apport énergétique global : capital pour un chat d’intérieur comme d’extérieur.
Longtemps négligés, les glucides et céréales envahissent pourtant la composition des croquettes commerciales. Choisis pour leurs coûts réduits, ils apportent des calories faciles, mais difficiles à assimiler pour le chat. Une abondance de glucides favorise le surpoids, pèse sur le pancréas et complique la digestion.
Quelques points clefs permettent de s’orienter plus facilement parmi les recettes :
- Protéines animales : elles doivent occuper la première place dans la liste des ingrédients. Les protéines végétales n’offrent pas les acides aminés essentiels du chat.
- Glucides : dosez-les avec parcimonie, surtout pour un chat stérilisé ou peu actif.
- Céréales : présentes en excès, elles éloignent la recette d’une alimentation adaptée à la nature féline.
Toujours examiner la présence de taurine, d’acides aminés essentiels, de vitamines et d’additifs nutritionnels. La lecture attentive de l’emballage est le seul vrai repère pour savoir ce que l’on fait avaler à son animal, au-delà des formules toutes faites sur la naturalité.
Que valent vraiment les croquettes Ultima pour la santé de votre chat ?
Impossible d’ignorer la présence des croquettes Ultima pour chats sur le marché français. Le groupe Affinity Petcare produit localement, avec une offre vaste : il existe une variété pour chaque âge ou mode de vie, du chaton à l’adulte, non stérilisé ou stérilisé. Sur l’étiquette, un prix modéré et une accessibilité évidente ; dans la gamelle, la réalité s’avère plus floue.
La composition suscite débat. Le taux de glucides, largement lié à l’ajout massif de céréales (blé, maïs, pois, soja), dépasse facilement la zone adaptée à un carnivore. Les protéines affichées, issues surtout de sous-produits animaux et de végétaux, déçoivent les spécialistes en nutrition animale qui pointent une qualité passable. Les matières grasses, en quantité relativement basse, s’accordent avec les besoins de certains chats (notamment stérilisés), mais peuvent manquer aux profils actifs ou vieillissants.
Des informations capitales manquent : le détail du taux de phosphore et du calcium n’est jamais communiqué. Or, ces deux éléments sont cruciaux pour écarter le risque de soucis urinaires ou rénaux, qui guettent de nombreux chats adultes ou âgés. Aucune étude indépendante ne valide les effets à long terme de l’alimentation Ultima.
Le tarif attractif ne fait pas tout : la vigilance reste de mise, surtout pour les chats fragiles, malades, seniors ou simplement sensibles à ce qu’ils mangent. Mieux vaut lire la liste d’ingrédients en détail et ne pas hésiter à comparer avec d’autres alternatives plus transparentes.
Décryptage de la composition : ingrédients, apports et spécificités des croquettes Ultima
La gamme des croquettes Ultima pour chats se décline pour chaque profil félin. L’ingrédient phare, le poulet, se présente sous des formes mélangées : viande, mais aussi os et peau ; parfois le bœuf ou le saumon complètent la recette, selon les références. Pourtant, le cœur de la formule reste les céréales (blé, maïs, pois, soja), ce qui fait bondir le taux de glucides bien au-delà des besoins physiologiques du chat.
Voici les aspects principaux à surveiller dans la composition :
- Protéines : d’origines animales et végétales, elles peinent à offrir la qualité espérée. Les sous-produits et protéines végétales prennent le dessus sur la viande fraîche ou déshydratée.
- Matières grasses : en quantité faible à modérée, ce qui peut convenir pour les chats en surpoids ou stérilisés, mais s’avère trop court pour ceux qui ont besoin d’énergie ou qui vieillissent.
- Additifs nutritionnels : taurine, vitamines, minéraux figurent sur la liste, mais la marque reste discrète sur des taux clés comme le phosphore ou le calcium, ce qui pose question pour les chats à risque urinaire ou rénal.
La gamme Nature No Grain se réclame des recettes sans céréales avec davantage de protéines animales et une meilleure digestibilité. Cette formule plus onéreuse valorise la cuisson à la vapeur, censée préserver les nutriments. Mais là aussi, l’absence de chiffres concrets sur certains éléments cruciaux laisse le doute s’installer.
Pour beaucoup, l’achat d’Ultima repose sur son rapport qualité-prix attractif. Pourtant, un chat senior, stérilisé ou prédisposé à l’embonpoint réclame un regard plus affûté sur les étiquettes.
Ultima face à la concurrence : points forts, limites et conseils pour faire le meilleur choix
La gamme Ultima occupe les rayons avec ses arguments de proximité et d’accessibilité tarifaire. Ses versions adaptées aux chats stérilisés et à ceux sujets au surpoids séduisent grâce à leur taux de matières grasses abaissé et à la mise en avant des fibres. La cuisson à la vapeur est présentée comme un gage de préservation des nutriments.
Pourtant, d’autres marques tirent leur épingle du jeu. Les formules de Franklin, Ziggy, Ultra Premium Direct ou Caats misent sur des sources de protéines animales mieux identifiées, s’affranchissent des céréales et maintiennent des taux de glucides sous contrôle. Leur force : la clarté sur la provenance des ingrédients et la publication des paramètres nutritionnels, bien plus précise que celle d’Ultima. Virbac, plébiscitée par nombre de vétérinaires, vise surtout les chats ayant des besoins de santé spécifiques.
Ultima privilégie les sous-produits animaux et les protéines végétales, alors que d’autres formules premium placent la viande fraîche au centre. L’opacité sur les taux de phosphore et de calcium peut inquiéter, notamment pour un animal âgé ou fragile. Les alternatives haut de gamme, souvent plus chères, reposent sur des formules rigoureusement testées et validées par des spécialistes.
Avant de glisser un paquet dans le caddie, il vaut mieux réfléchir à l’âge, au mode de vie et à la santé de son chat. Cherchez une origine claire des protéines animales, décortiquez les apports et surveillez la part des glucides. Ultima peut rendre service, mais dès que le profil de votre félin sort du cadre classique, mieux vaut explorer d’autres pistes.
Choisir les croquettes d’un chat engage bien plus que son appétit du jour : chaque repas esquisse la longévité, le confort et l’énergie de l’animal. À chacun de passer le message de l’étiquette au révélateur, pour que son compagnon reçoive davantage qu’une ration anonyme au fond de la gamelle.